Quand son enfant est malheureux,
On devine au fond de ses yeux
Comme un jardin de fleurs flétries
Par un accident de la vie.
Quand dire ne sert plus à rien,
Le chemin de bonheur, soudain,
Est devenu chemin de poids,
Alors que tout allait si bien.
Il faut pourtant garder la foi.
Rien ne pourra nous garantir
La sérénité de demain.
Seul le courage peut servir.
C'est vain de protester pour rien.
Il faut résister vaillamment
Pour aller toujours de l'avant,
Supprimer les gros soupirs
Distribuer larges sourires,
Alors qu'on est triste en dedans.
C'est dur, quand tout va de guingois.
D'abord tout seul, captif du vide
Qu'on a créé autour de soi,
Claquemuré dans nos pensées.
Pourquoi demeurer impavide,
Quand on a soif de partager ?
Faut ciseler le sens des mots,
Parfois jouer le "boulangeot",
Sortir la phrase bien pétrie,
Pour éviter les cœurs meurtris.
Mieux vaut prolonger son discours
Dans nos pensées qui font des tours
Sous un crâne en ébullition,
Plutôt qu'exciter les passions.
Pour retrouver de la douceur,
Si l'on est près de l'asphyxie,
Il faut redémarrer l'envie,
S'envoler au chant d'un moineau,
Aux variations d'un étourneau,
Qui maîtrisent l'apesanteur.
Dans une vie trop compliquée,
Le temps s'écoule, rallongé..
Tout devient simple, plus léger
Quand on laisse son cœur parler.
Notre enfant vit sa liberté,
SDF, mais pas sans papiers.
Inutile d'atermoyer !
Il suffit d'un peu de chaleur.
Pourquoi désirer un bonheur
Issu de la conformité ?
Et tant pis pour les gens
Qui ne comprennent pas.
Ce qui est important,
C'est d'être toujours là,
Participe présent,
Sans être trop pesant.
Antoine (24 novembre 2012)
Impavide : qui ne manifeste aucune crainte, aucune peur
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