Quand naît une complicité,
Il n'y a rien à expliquer.
J'en suis venu à l'admirer,
Lui, qui a choisi son sentier.
En sortant des chemins battus,
Il est peu à peu devenu
Professionnel du temps qui passe,
Que la durée jamais ne lasse.
Je crois que rien ne peut troubler
L'art de vivre qu'il s'est "choisi".
Il a le temps de contempler
Ce qui se passe autour de lui.
Quand je m'assieds à son côté,
Il dit ce qu'il a observé :
Le vol lourd d'un héron cendré,
Les bonds fous d'un lièvre apeuré,
Les colverts portés par les flots,
Qui s'abritent dans les roseaux,
La biche et son faon dans le pré,
Avec leur grâce inégalée.
Il a repéré les castors
Qui squattent les bords de la Broye.
Il m'a montré leur "château-fort"
Qui chaque nuit, un peu, s'accroît.
Quand nous cheminons sur la berge,
Bercés du seul chant des oiseaux,
Mon esprit vagabond gamberge.
C'est merveille à chaque tableau.
Perdu au fond de mes pensées,
Je laisse dériver au loin
Où ciel et terre ne font qu'un,
Ce qui pourrait me chagriner.
Sa présence, seule, m'importe.
De longs moments, muets, complices,
Avec un minimum de mots,
C'est fou ce que ça nous apporte,
Sans malice, sans artifice.
Ces silences épais, reposants,
Sont souvent des plus éloquents,
Preuves de notre attachement.
Je sens la joie de son regard
Un sourire viendra plus tard.
Le bonheur ne tient qu'à un fil.
Il suffit de si peu de chose
Pour que tout se métamorphose.
Et la vie change de profil.
Antoine (2 décembre 2012)
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