Lors de la séance de notre comité de janvier, il a été question de l'inauguration de la Prison pour mineurs de Palézieux. Nos membres se sont indignés de voir, d'une part, qu'il était possible qu'un enfant de 10 ans puisse être incarcéré. D'autre part, à la lecture de Le Matin Dimanche du 19 janvier, un enfant de 10 ans a été emprisonné pour avoir volé.

Indépendamment de la légalité ou non de cette action, indépendamment des mesures préventives ou de la gravité de l'acte, indépendamment de la qualité socio-éducative et psychologique de l'encadrement offert à Palézieux, notre comité ne veut pas admettre que l'on puisse mettre un enfant de moins de 15 ans en prison:

Avant toute sanction, un enfant a besoin d'éducation, voir de ré-éducation ou de soutien à sa santé morale et psychique. De tels appuis que nous avons à offrir à tout enfant, délinquant ou non, n'ont que faire d'entraves à leur action que pourrait être le stigmate d'un séjour en prison. Un séjour en prison, avant 15 ans, si court soit-il, ne peut que marquer négativement d'une manière indélébile la vie d'un enfant.

Permets-moi de préciser encore que, si nous saluons la création d'un lieu de qualité qui permet de cadrer l'enfance délinquante, nous peinons sérieusement à admettre la notion d'incarcération et de prison.

Notre demande :

Avant de nous positionner officiellement, nous aimerions comprendre comment, dans notre canton, les autorités politiques et celles de la justice en sont arrivées à demander à ce que l'on crée une prison pour y mettre des enfants à partir de 10 ans. Qui pourrait venir éclairer notre lanterne ?

Lors de cette rencontre, seront probablement présents, une dizaine de membres de notre comité, voir une ou deux personnes déléguées du Graap-Fondation.

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