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ISSU DU CONGRÈS DU GRAAP 2011

Passé le choc de l'incarcération de son enfant, passé la colère vis-à-vis des lacunes du suivi psycho-éducatif, nous sommes confrontés au service pénitentiaire et à son système d'information défaillant, compliqué, voire incompréhensible. Impossible en effet de s'adresser à un unique interlocuteur qui centraliserait l'ensemble des renseignements et saurait répondre à toutes les questions qui se bousculent dans notre tête à l'heure de ce premier contact avec la prison. Cette lourdeur administrative mérite quelques exemples :
– Droit à un «colis d'entrée», «délai et procédure pour le faire parvenir», «poids et contenu autorisés», autant d'indications primordiales qui ne sont pas communiquées automatiquement aux proches ; d'où leur sentiment de ne pas vraiment exister pour le système carcéral.
– Procédures d'autorisation et délais liés aux visites: «type de visite», «durée», «fréquence», «nombre de visiteurs», etc.
– Liste et explications des différences de procédure selon les types et les lieux d'incarcération (préventive, haute sécurité, réinsertion, etc.).
Une fois le système «apprivoisé», il faut évoquer la question de l'accueil des visiteurs : contrôle d'identité, du contenu de son porte-monnaie, de ses poches ; il faut ôter souliers, veste, ceinture, montre, pour que tous ses effets personnels soient passés au détecteur... En tant que proches de détenu, sommes-nous suspects de quelque chose ? Que reste-t-il du respect et de la confiance ?
Quant à la présence permanente du surveillant dans la salle des visites, elle donne parfois une impression de suspicion. Même avec le temps, ces excès en matière de sécurité restent – et je pèse mes mots – traumatisants et inadmissibles, voire dégradants, pour les proches.
Mais que font donc ces malades psychiques en prison ? Le sacro-saint principe de sécurité de notre société, renforcé par des décisions judiciaires fondées sur l'article 59, justifie-t-il à lui seul la séquestration de malades qu'il faudrait soigner et non pas exclure de cette société ? Cette politique de prise en charge des malades est navrante !
De leur côté, ces patients ne comprennent pas toujours pourquoi ils restent en détention si longtemps ni pourquoi ils sont privés de visites ou d'appels téléphoniques. Leurs permissions de sortie sont par ailleurs rares et drastiquement règlementées. Comment imaginer, dans un tel contexte, que ces malades puissent évoluer favorablement ?
Un dernier point : la quasi-totalité des instances appelées à statuer sur le sort d'un de ces malades ne connaît le cas du patient que par l'intermédiaire de son dossier. La réalité des progrès du détenu, sa détermination de s'en sortir, de s'améliorer, d'accepter un encadrement après sa sortie ou de suivre un traitement ambulatoire restent trop souvent ignorées ou insuffisamment prises en compte lors d'un réexamen ou d'une modification de statut.
Et, pour le moment encore, notre avis, à nous les proches, n'a absolument aucune valeur. Pourtant, s'il est question de sortie, nous serons là pour prendre le relais.

Extraits : Actes du Congrès, Maladies psychiques : Et les proches dans tout ça ? - Editions GRAAP 2011

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