Intervention de Madeleine Pont, directrice du Graap, Congrès Lyon, 24 novembre 1997
Regard des patients et proches sur la qualité des soins
C'est avec plaisir que nous participons à ces journées sur la qualité des soins. Cette invitation est pour nous non seulement l'occasion de nous exprimer, mais confirme aussi la notion de partenariat : les patients et les proches jouent ainsi leur carte dans cette réflexion.
Intervention Madeleine Pont – Symposium de formation permanente des psychiatres – Cery – 27 mars 2012
Je vous suis reconnaissante et vous remercie de me donner l'occasion de participer à votre réflexion. Ce sujet m'intéresse tout particulièrement parce qu'il m'apparaît comme à la base d'un regard sur le patient qui pourra contribuer, ou non, à son rétablissement.
Lorsque M. Delacrausaz m'a invitée, il m'a proposé un titre : la responsabilisation du patient est-il un bien ? Je me suis dite, immédiatement, mais, oui, cela va de soi. Puis, j'ai passé au ... oui mais, mais pas n'importe comment.
Article - Médecine et Hygiène - Octobre 2001 - Madeleine Pont, Directrice du Graap
Résumé : Le fou, le bien, le mal, la faute. Le propos de cet article est de mettre en évidence les effets pervers de l'aide que l'on doit porter aux personnes souffrant de troubles psychiatriques. L'assistance, sans réciprocité, confirme le côté invalide de la personne patiente psychique. Développer une approche de partenaire, au contraire, valorise les ressources du patient et le mobilise pour défendre son projet thérapeutique, son projet de vie. Le partenariat remet en question le pouvoir médical et le privilège thérapeutique. Il est passé le temps où le médecin pouvait imposer un traitement par le simple fait qu'il est médecin donc infaillible au plan de ses choix éthiques. Le fait d'entrer dans une démarche de partenariat avec les personnes concernées par la psychiatrie -patients et proches - peut être un garde-fou afin que l'éthique soit bien au service de l'Homme.
Mots-clés : assistance - partenariat - contention - dignité - sens de la vie.
La force du groupe, un facteur de rétablissement individuel et collectif
Texte de Barbara Zbinden et Gilles Charest, support
à leur intervention au Congrès 2010 du Graap
Les symptômes
Les symptômes de nos dysfonctionnements psychologiques, individuels et collectifs, sont connus.
Au plan individuel, la personne se coupe d'elle-même et de ses besoins. Parfois la souffrance est telle que la personne n'est même plus en mesure d'identifier et de nommer ce qu'elle ressent. Cette déconnexion la conduit vers une perte de liens avec les autres et avec son environnement. Privée d'une véritable présence dans l'espace et dans le temps, la personne a rompu le contact avec la réalité.
Dès sa création, le Groupe d'accueil et d'action psychiatrique est reconnu comme « mouvement d'usagers » ayant pour mission, comme tout mouvement de ce type de défendre les intérêts et les droits des ses membres. Voici quelques uns des principaux axes de cette mission :
Destygmatiser
Même si la maladie psychique ne fait plus aussi tabou qu'il y a 25 ans, de nos jours il reste toujours difficile de déclarer que l'on a souffert d'une dépression ou, pire encore, que l'on a traversé une phase de décompensation psychotique ; tout comme il est difficile de dire que l'un de nos proches souffre de schizophrénie ou de troubles bipolaires.
Intervention Congrès de international de psychiatrie à Genève, Janvier 1997. Par Madeleine Pont
Stigmatisation et destigmatisation. Le point de vue des usagers de la psychiatrie ainsi que de leur entourage
Je suis très honorée et remercie le comité de ce Congrès de m'avoir invité à m'exprimer aujourd'hui.
«Nous les fous...» ainsi s'exprimait devant la presse vaudoise l'un de nos membres, il y a quelques années, soulevant la consternation dans le public et le débat dans notre association.
Intervention Madeleine Pont (29 avril 1988) Congrès Pro Mente Sana - Berne
La relation solidaire
Le processus de l'exclusion
Un ghetto doré
Responsables
Un projet de civilisation
Une brèche dans le ghetto
La relation solidaire
«Non, Madame, je vous le répète, il n'en est pas question, vous n'aurez pas un sou pour eux. Voilà trois ans que vous venez régulièrement demander de l'argent pour ces familles, maintenant c'est fini N.I. ni.»
Voilà ce que me répondait, il y a une dizaine d'années en arrière, un préposé à la Sécurité sociale d'une commune de l'Ouest lausannois, lorsque je lui présentais pour la Xe fois, il est vrai, une demande d'assistance financière pour une jeune famille. Et lorsque je lui dis: «Mais que vont-ils devenir?» Il me répondit fermement et sans réplique: «Placez-les dans un foyer, la femme dans un home féminin, le mari à l'Armée du Salut et les enfants dans une institution.» Il se leva, la discussion fut close.
Le GRAAP et la folie
Toute société comporte une part plus ou moins grande de conflits et de dysfonctionnements dont les conséquences se répercutent sur les plus fragiles de ses membres. Pauvreté, famine, misère, chômage, guerre et violence en sont les manifestations. Ainsi en est-il aussi des maladies psychiques, de la folie.
Dans une société en mutation constante, la folie individuelle apparaît comme le symptôme d'un déséquilibre et constitue autant de signaux qu'il s'agit impérativement de capter.
La folie, feu rouge de notre société, impose un temps d'arrêt qui peut être mis à profit pour une remise en question de nos valeurs individuelles et collectives.
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